La Méthode Williams = King Richard

Film américain réalisé par Reinaldo Marcus Green, sorti en 2021

Armé d’une vision claire et d’un plan de 78 pages, Richard Williams est déterminé à ce que ses deux filles, Vénus et Serena, écrivent l’Histoire. S’entraînant sur des courts de tennis à Compton, en Californie, Richard façonne l’engagement inébranlable et la vive intuition des filles. Ensemble, la famille Williams défie les probabilités apparemment insurmontables et les attentes qui se présentent à elles.

Les sœurs Williams sont devenues deux des plus grandes joueuses de l’histoire du tennis. Serena est sans conteste la meilleure tenniswoman de tous les temps, avec 23 victoires en tournois du Grand Chelem. Venus Williams a remporté sept titres en Grand Chelem.

Billie Holiday, une affaire d’Etat = The United States vs. Billie Holiday

Film américain réalisé par Lee Daniels, sorti en 2021 – Titre original : The United States vs. Billie Holiday

En 1939, Billie Holiday est déjà une vedette du jazz new-yorkais quand elle entonne Strange Fruit, un vibrant réquisitoire contre le racisme qui se démarque de son répertoire habituel. La chanson déchaîne aussitôt la controverse, et le gouvernement lui intime de cesser de la chanter. Billie refuse. Elle devient dès lors une cible à abattre.

Billie Holiday a tout fait pour atténuer ses souffrances et oublier son enfance difficile, ses choix malheureux en matière d’hommes, et la difficulté de vivre en étant une femme de couleur en Amérique. La drogue fut l’une de ses échappatoires. Le gouvernement va retourner cette faiblesse contre elle et utiliser sa dépendance aux stupéfiants pour la faire tomber. Prêt à tout, Harry Anslinger, le chef du Bureau Fédéral des Narcotiques, charge Jimmy Fletcher, un agent de couleur, d’infiltrer les cercles dans lesquels évolue la chanteuse. Mais leur plan va rencontrer un obstacle majeur : Jimmy tombe amoureux de Billie… (source : francetvinfo)

Tesla

Film américain réalisé par Michael Almereyda et sorti en 2020

La fascinante histoire de Nikola Tesla, le scientifique qui a permis par son génie le transport généralisé de l’électricité et qui, au cours de ses recherches et expérimentations, trouve un rival à sa hauteur en la personne d’un autre scientifique, le célèbre Thomas Edison. Au milieu de cette vie tumultueuse, il va faire la rencontre de nombreuses autres personnalités électriques, le banquier super star JP Morgan et sa fille, ainsi que la célèbre comédienne française Sarah Bernhardt.

La légendaire rivalité entre les inventeurs brillants et excentriques Nikola Tesla et Thomas Edison a marqué l’Histoire. Leur combat acharné sur les développements des courants alternatifs et continus, qui concernent la distribution de l’électricité, déclencha une querelle amère qui a secoué la fin du XIXe siècle. Tel est le sujet du dernier film du réalisateur Michael Almereyda, Tesla, qui met en vedette Ethan Hawke dans le rôle-titre face à Kyle MacLachlan.

Radioactive

 Film britannique réalisé par Marjane Satrapi, sorti en 2019

Paris, en 1934. Marie Curie agonise et se remémore toute sa vie, ses actes et toutes les personnes importantes qui l’ont traversées. Elle revoit son enfance en Pologne et la mort de sa mère. Celle qui s’appelle encore Maria Skłodowska part ensuite pour Paris où elle est hébergée par sa sœur Bronia. Elle devient une scientifique passionnée, qui a du mal à imposer ses idées et découvertes au sein d’une société dominée par les hommes. En 1893, elle rencontre par hasard Pierre Curie, un scientifique tout aussi chevronné et impopulaire, qui deviendra son époux. Ils mènent leurs recherches sur la radioactivité et finissent par découvrir deux nouveaux éléments : le radium et le polonium. Cette découverte majeure leur vaut le Prix Nobel de physique en 1903 et une renommée internationale. Mais après un tragique accident, Marie doit continuer ses recherches seule et faire face aux conséquences de ses découvertes sur le monde moderne. Elle devient la première femme à enseigner à la Sorbonne. En 1911, elle obtient le Prix Nobel de chimie.

Auteure de bandes dessinées passée au cinéma, Marjane Satrapi signe son cinquième film avec Radioactive, un biopic sur Marie Curie. Rare physicienne et chimiste de son époque, elle obtiendra deux Prix Nobel. Le premier partagé avec son mari Pierre Curie en 1903, le second à titre individuel en 1911. Si la réalisatrice privilégie son génie et la féministe, elle pèse le pour et le contre d’une découverte qui clive encore l’humanité.

The King of Staten Island

Comédie biographique américaine, réalisée par Judd Apatow, sortie au cinéma en 2020.

Il semblerait que le développement de Scott ait largement été freiné depuis le décès de son père pompier, quand il avait 7 ans. Il en a aujourd’hui 24 et entretient le doux rêve d’ouvrir un restaurant/salon de tatouage. Alors que sa jeune soeur Claire, sociable et bonne élève, part étudier à l’université, Scott vit toujours au crochet de sa mère infirmière, Margie, et passe le plus clair de son temps à fumer de l’herbe, à traîner avec ses potes Oscar, Igor et Richie et à coucher en cachette avec son amie d’enfance Kelsey. Mais quand, après 17 ans de veuvage, sa mère commence à fréquenter Ray, lui aussi pompier, Scott va voir sa vie chamboulée et ses angoisses exacerbées. L’adolescent attardé qu’il est resté va enfin devoir faire face à ses responsabilités et au deuil de son père.

The King of Staten Island s’inspire librement de la vie de son acteur principal qui est aussi co-scénariste, Pete Davidson. Le père de Pete est un pompier décédé au World Trade Center lors des attentats du 11 septembre 2001. Le film peut être vu comme une autre version de la vie de Davidson, l’humoriste devient tatoueur. Aux côtés de la star de Saturday Night Live, les seconds rôles sont impeccablement interprétés par Marisa Tomei, Bel Powley ou encore Bill Burr.  

First Man, le premier homme sur la lune

Film biographique américain, réalisé par Damien Chazelle, sorti en 2018

First Man raconte donc l’épopée de Neil Armstrong (Ryan Gosling) et du programme Apollo, entre 1961 et le 21 juillet 1969 (date fatidique), sous l’angle d’une perte inaugurale qui imprègne tout le film : celle de Karen, la fille de l’astronaute, morte à l’âge de 2 ans d’une tumeur au cerveau. Ingénieur et pilote d’essai, ­Armstrong effectue alors des vols périlleux au sein d’avions-fusées expérimentaux qui l’entraînent à des altitudes et des vitesses inusitées. En septembre 1962, il est ­recruté par la NASA pour passer les sélections du programme Apollo, qui doit répondre aux vœux du président Kennedy d’envoyer des Américains sur la Lune.

Les Etats-Unis sont alors en pleine guerre froide avec le bloc soviétique et la course spatiale bat son plein. Armstrong déménage en Floride, avec sa femme, Janet (Claire Foy), et leurs deux garçons, et se lance à corps perdu dans les tests, simulations et essais qui attendent les « New Nine » (le groupe d’astronautes retenus). Mais les missions-tests Gemini 8 puis Apollo 1 essuient de graves incidents et de lourdes pertes ­humaines, qui contribuent à ­discréditer le dispendieux ­pro­gramme spatial dans la presse et l’opinion publique.

O.J. : Made in America

O.J.: Made in America est un documentaire américain de 2016 produit et réalisé par Ezra Edelman pour ESPN Films dans le cadre de la série documentaire 30 for 30. Il est sorti sous la forme d’une mini-série de cinq parties et dans un format cinéma complet.

Découpé en cinq longues parties, ce documentaire s’ attache à replacer l’affaire Simpson dans un cadre plus large, celui des tensions qui gangrènent l’ Amérique depuis plus d’un demi -siècle. Tout au long de cette œuvre d’une durée de huit heures, le réalisateur Ezra Edelman en dit autant sur les conflits de classe , de race, sur les luttes de pouvoir et sur la fascination pour les célébrités que sur le destin d’un homme devenu symbole. Interviews, images d’ archives, rencontres avec des jurés du procès, des membres des familles Brown et Goldman, des proches de Simpson : O.J.: Made in America donne la parole à tous les protagonistes d’une affaire sordide transformée par certains en une incarnation de la violence policière, des inégalités raciales et du traitement inégal réservé aux Afro-américains

L’Amérique en finira t-elle un jour avec l’affaire O.J. Simpson ? En obtenant l’Oscar pour un documentaire consacré au sujet, le réalisateur Ezra Edelman prouve que « le procès du siècle » n’a rien perdu de son pouvoir de fascination. Avec O.J. : made in America, Edelman propose une relecture de l’affaire d’une envergure inédite. D’une durée de près de huit heures, cet ample feuilleton, découpé en cinq épisodes retrace, depuis l’adolescence de Simpson dans les années 60 jusqu’à son incarcération, en 2007, pour braquage, l’ascension et la chute de l’ex-star du football, acquitté en 1995 au pénal pour le meurtre de son ex-femme et de son ami.

Stronger

Drame américain réalisé par David Gordon Green, sorti en 2017.

En ce 15 avril 2013, Jeff Bauman est venu encourager Erin qui court le marathon : il espère bien reconquérir celle qui fut sa petite amie. Il l’attend près de la ligne d’arrivée quand une bombe explose. Il va perdre ses deux jambes dans l’attentat. Il va alors devoir endurer des mois de lutte pour espérer une guérison physique, psychologique et émotionnelle.

Le Jeune Karl Marx

Film biographique franco-germano-belge réalisé par Raoul Peck, sorti en 2017

En 1844, Karl Marx, jeune journaliste et philosophe de 26 ans, est victime de la censure en Allemagne. Il s’exile à Paris avec sa femme Jenny von Westphalen. Ils y font la rencontre de Friedrich Engels, fils révolté d’un riche industriel allemand. Le trio va alors décider qu’il faut changer le monde et débutent la rédaction d’une œuvre qui accompagnera les multiples révoltes ouvrières en Europe : le Manifeste du Parti communiste.

Raoul Peck s’est concentré sur une brève période de la vie de Marx : ces cinq années — de sa première arrestation en 1843 à la publication du Manifeste du parti communiste en 1848 — pendant lesquelles le journaliste allemand va élaborer les concepts de matérialisme historique et de lutte des classes. Et jeter les bases d’un mouvement ouvrier unifié à l’échelle internationale.

Vice

Film biographique américain écrit et réalisé par Adam McKay, sorti en 2018, avec Christian Bale

Fin connaisseur des arcanes de la politique américaine, Dick Cheney a réussi, sans faire de bruit, à se faire élire vice-président aux côtés de George W. Bush. Devenu l’homme le plus puissant du pays, il a largement contribué à imposer un nouvel ordre mondial dont on sent encore les conséquences aujourd’hui.

Un génie du bluff, de la manipulation, du mensonge, qui a profité d’une faille du système. Voilà la saveur troublante de cette farce au vitriol pour le moins instructive, dominée par la performance de Christian Bale, lequel donne chair à la caricature, créant un mastodonte inquiétant, inexpressif, de moins en moins fantoche, de plus en plus inébranlable. Un homme non dépourvu d’humanité — vis-à-vis de sa fille, homosexuelle. Mais aussi une crapule qui a largement privatisé le pouvoir pour servir ses intérêts financiers.