The Last Hillbilly

Film documentaire réalisé par Thomas Jenkoe et Diane Sara Bouzgarrou, sorti en 2020

Dans les monts des Appalaches, Kentucky de l’Est, les gens se sentent moins Américains qu’Appalachiens. Ces habitants de l’Amérique blanche rurale ont vécu le déclin économique de leur région. Aux États-Unis, on les appelle les « hillbillies » : bouseux, péquenauds des collines. « The Last Hillbilly » est le portrait d’une famille à travers les mots de l’un d’entre eux, témoin surprenant d’un monde en train de disparaître et dont il se fait le poète.

The Last Hillbilly est l’évocation déstabilisante des laissés-pour-compte d’une Amérique désunie à laquelle seul Donald Trump, fin stratège, a su parler pour saisir le pouvoir. Le documentaire parvient à un degré de réflexion et d’empathie que peu de journalistes ont su apporter ces dernières années aux USA. Un complément d’actualité à l’essence cinématographique formidable.

I am Greta

Film documentaire germano-suédois réalisé par Nathan Grossman, sorti en 2020.

Greta Thunberg, une lycéenne de 15 ans, ne supporte plus de rester les bras croisés face au dérèglement climatique. Elle entame, seule, une grève de l’école devant le Parlement suédois. Quelques personnes la rejoignent, puis des centaines, et bientôt des centaines de milliers d’autres. D’une détermination sans limite, elle interpelle les politiciens du monde entier et se bat contre la lâcheté de leurs décisions motivées par des enjeux économiques. En l’espace de quelques mois, Greta devient une icône planétaire et la porte-parole de millions de jeunes qui veulent faire de demain un monde meilleur.

Le réalisateur Nathan Grossman suit Greta, étudiante timide et autiste, du début de son engagement pour la planète, jusqu’au moment où elle devient l’icône du mouvement écologiste, soit d’août 2018 à septembre 2019.

Soul Kids

Documentaire musical américain réalisé par Hugo Sobelman, sorti en 2020. 

A Memphis, une des villes américaines les plus sinistrées, la Stax Music Academy fait figure d’oasis. Fondée sur l’héritage du label légendaire des années 60 qui accompagna la lutte pour les droits civiques, cette école de musique, extra-scolaire et gratuite, permet à des adolescents passionnés d’apprendre et de comprendre l’Histoire noire américaine à travers la découverte des plus grands tubes de la soul. Un voyage musical dans le temps et une plongée dans la pensée d’une nouvelle génération.

En savoir plus sur le site Zéro de conduite : https://www.zerodeconduite.net/film/soul-kids 

17 Blocks : the final cut

Film documentaire américain réalisé par Davy Rothbart, sorti en 2020

En 1999, Emmanuel Sanford-Durant, 19 ans, et sa famille commencent à filmer leur quotidien dans le quartier le plus dangereux des États-Unis, juste à 17 pâtés de maisons du Capitole à Washington. Ils n’ont pas arrêté de filmer depuis. Réalisé dans une unique collaboration avec le réalisateur et journaliste Davy Rothbart sur une période de deux décennies, « 17 Blocks » nous éclaire sur la crise actuelle d’une nation à travers une saga familiale profondément personnelle, brute et émouvante.

De la rencontre du journaliste américain Davy Rothbart avec deux gamins noirs qui jouaient au basket près de chez lui, à Washington, est née en 1999 son amitié avec les Sanford. Ce documentaire suit leur histoire sur vingt ans. Une histoire endeuillée par le meur­tre d’un des deux garçons, tué en 2002 par des cambrioleurs alors qu’il allait se marier et devenir pompier. 17 Blocks, en partie tourné par les membres de cette famille, donne à comprendre la fatalité de la violence dans une ville où sont commis en moyenne chaque année pas moins de cent trente homicides. Le film témoigne également avec éloquence, délicatesse et modestie des efforts des Sanford pour surmonter leur peine, comme la spirale de l’échec à laquelle ils se trouvent eux aussi confrontés.

Femmes d’Argentine = Que Sea Ley

Film documentaire argentin réalisé par Juan Solanas et sorti en salles en 2020 – Titre original : Que Sea Ley

En Argentine, où l’interruption volontaire de grossesse est interdite, une femme meurt chaque semaine des suites d’un avortement clandestin.
Le 14 juin 2018, les députés argentins disent « oui » à la légalisation de l’IVG. Le 9 août, par 38 voix contre 31, le Sénat rejette le projet de loi. Pendant huit semaines, le projet a été âprement discuté au Sénat, mais aussi dans la rue, où des dizaines de milliers de militants pro-avortement ont manifesté pour défendre ce droit fondamental.
Que sea ley nous plonge au cœur de la lutte, à travers des témoignages de femmes et d’hommes arborant le foulard vert de la Campagne pour l’avortement libre. Il dresse un portrait des féministes argentines et montre l’espoir que leur extraordinaire mobilisation a fait naître en Argentine comme ailleurs.

En inscrivant le combat des Argentines pour la légalisation de l’avortement dans le contexte plus large des luttes féministes en Amérique latine, le réalisateur pointe au passage l’ennemi commun : les catholiques et évangéliques « pro-vie », de plus en plus puissants sur le continent américain. Tout en exaltant l’énergie militante de ses concitoyennes, Juan Solanas plaide pour la séparation de l’Église et de l’État, des institutions religieuses et de la foi. La sortie du film en Argentine, en octobre dernier, a relancé le débat et poussé les deux candidats en lice pour la présidence à prendre position sur l’avortement. Le président élu, Alberto Fernández, vient d’annoncer son intention de soumettre une loi légalisant l’IVG. « Que sea ley ! » Que la loi passe !

Wait & Sea : dans les eaux troubles du Brexit

Documentaire franco-britannique réalisé par Simon Coss et Antoine Tracou en 2019

 » Je m’appelle Simon. Je suis anglais et je vis en Bretagne depuis 20 ans avec ma femme française et nos deux enfants. Le 24 juin 2016 avec le Brexit, je suis redevenu un étranger. En perdant la citoyenneté européenne, je perdrais aussi le droit automatique d’habiter ici. J’avais le sentiment que le Brexit essayait de me déchirer en deux. Antoine tracou, un ami réalisateur, m’a poussé à faire de mes amertumes un film. Mais quel film ? Qu’est ce qui nous unit et qu’est ce qui nous sépare, entre Bretagne et Grande-Bretagne ? La mer, bien-sûr. Alors nous sommes partis tous les deux du Guilvinec dans le Finistère sur un bateau de pêche breton pour aller de l’autre côté de la manche à newlyn en Cornouailles anglaises. « 

À l’heure où le Brexit prenait forme, l’Anglais Simon Coss et le Français Antoine Tracou se sont interrogés sur les conséquences de cette sortie de l’Union pour les pêcheurs des deux pays. Les sentiments de trahison et d’injustice dominent chez les marins anglais, qui ont majoritairement voté en faveur du Brexit : pour un bateau britannique pêchant dans ses eaux, il y a dix navires étrangers, qui bénéficient souvent de quotas plus importants. Que le problème vienne de Londres, qui n’a pas su défendre ce secteur d’activité, ou de Bruxelles, il est trop tard pour en juger. Mais si les Britanniques ferment leurs eaux, quels seront les débouchés pour leurs produits dans le reste de l’Europe ? En tout état de cause, la réduction de la zone de pêche risque de faire perdre à la Bretagne la moitié de sa flottille… À bord du Bara Bihan du Guilvinec comme sur le Crystal Sea de Newlyn, tous espèrent encore que la situation ne sera pas pire après le Brexit que maintenant.

Monrovia, Indiana

Film documentaire américain réalisé par Frederick Wiseman, sorti en 2018

Monrovia, petite ville agricole du Midwest américain compte 1400 habitants, dont 76% ont voté pour Trump aux dernières élections présidentielles. Des salles de classe aux réunions municipales, du funérarium aux foires agricoles locales, Frederick Wiseman nous livre une vision complexe et nuancée du quotidien de cette communauté rurale, portrait d’une Amérique souvent oubliée et rarement montrée.

Monrovia, Indiana,le film que Wiseman a rapporté de son séjour dans cette bourgade située à quelques dizaines de miles de la capitale de cet Etat du Midwest, Indianapolis, ne sera donc pas un de ses grands films politiques comme ont pu l’être State Legislature (2007)ou At Berkeley (2013)Mais, de manière inattendue chez un cinéaste qui a toujours fait passer la substance avant la forme, un poème élégiaque sur un monde qui lui est étranger : une succession de séquences paisibles qui égrènent les moments d’une vie en apparence harmonieuse, sûrement un peu ennuyeuse, entrecoupée de plans d’une stupéfiante beauté volés à l’horizontalité infinie de la plaine qui s’étend autour de la ville. Rien qui fasse couler l’adrénaline, mais une patience et une exigence qui finissent par produire autant de pensée et d’émotion que la dissection politique à laquelle on aurait pu s’attendre.

O.J. : Made in America

O.J.: Made in America est un documentaire américain de 2016 produit et réalisé par Ezra Edelman pour ESPN Films dans le cadre de la série documentaire 30 for 30. Il est sorti sous la forme d’une mini-série de cinq parties et dans un format cinéma complet.

Découpé en cinq longues parties, ce documentaire s’ attache à replacer l’affaire Simpson dans un cadre plus large, celui des tensions qui gangrènent l’ Amérique depuis plus d’un demi -siècle. Tout au long de cette œuvre d’une durée de huit heures, le réalisateur Ezra Edelman en dit autant sur les conflits de classe , de race, sur les luttes de pouvoir et sur la fascination pour les célébrités que sur le destin d’un homme devenu symbole. Interviews, images d’ archives, rencontres avec des jurés du procès, des membres des familles Brown et Goldman, des proches de Simpson : O.J.: Made in America donne la parole à tous les protagonistes d’une affaire sordide transformée par certains en une incarnation de la violence policière, des inégalités raciales et du traitement inégal réservé aux Afro-américains

L’Amérique en finira t-elle un jour avec l’affaire O.J. Simpson ? En obtenant l’Oscar pour un documentaire consacré au sujet, le réalisateur Ezra Edelman prouve que « le procès du siècle » n’a rien perdu de son pouvoir de fascination. Avec O.J. : made in America, Edelman propose une relecture de l’affaire d’une envergure inédite. D’une durée de près de huit heures, cet ample feuilleton, découpé en cinq épisodes retrace, depuis l’adolescence de Simpson dans les années 60 jusqu’à son incarcération, en 2007, pour braquage, l’ascension et la chute de l’ex-star du football, acquitté en 1995 au pénal pour le meurtre de son ex-femme et de son ami.

La Planète bleue : au coeur des océans

Documentaire animalier britannique réalisé par Fothergill Alastair et Andy Byatt sorti en 2009

Nous connaissions mieux la surface de la Lune que les fonds des océans. La Planète bleue est une époustouflante invitation à voyager au cœur des océans. Pour découvrir ce monde méconnu qui regroupe plus d’espèces vivantes que le monde terrestre, cinq années ininterrompues ont été nécessaires. Filmée par tous les temps avec des moyens techniques très sophistiqués par une équipe de la BBC, la mer cette planète inconnue s’offre à nous et nous livre une partie de ses secrets.
Commentaire : écrit par François Sarano, dit par Jacques Perrin

DVD 1
La Planète bleue, Le film

DVD 2
Au Cœur des océans, Partie 1 Le Berceau de la vie (49 min)
Les Abysses (49 min)
Le Grand large (49 min)
Mers de glace (49 min)

DVD 3
Au Cœur des océans, Partie 2
Des Prairies sous la mer (49 min)
Mers de corail (49 min)
Équinoxes, marées et tempêtes (49 min)
Rivages (49 min)

DVD 4
Compléments : Histoire d’un tournage (49 min) – L’enregistrement de la musique (9 min) – Les orques (48 min) – Le film-annonce La Planète bleue, galerie de photos, fonds d’écran.
Versions : Français stéréo, Anglais stéréo – Sous-titres : Français

La même équipe de production a ensuite créé la série Planète Terre.

Human Flow

Film documentaire réalisé par Ai Weiwei, sorti en salle aux États-Unis en octobre 2017

Filmé au cours de l’année 2016 dans 23 pays, Human Flow suit une série d’histoires humaines empreintes d’urgence. Il offre le témoignage de ses sujets, migrants fuyant la guerre, la famine ou la répression, cadres et travailleurs humanitaires tentant de les assister dans leur quête désespérée de sécurité, de justice et de dignité. Ce documentaire constitue une expression visuelle à la fois artistique, factuelle et émouvante des impacts profondément personnels de la crise migratoire en Europe.

Human Flow, comme d’autres documentaires existants ou à venir, a le mérite d’arracher ces réfugiés à l’impitoyable grammaire des journaux télévisés. Il navigue plutôt savamment entre points de vue intimistes et macroscopiques, et parvient à offrir un abri cinématographique à ces vies mutilées.