Le Braquage du siècle = El robo del siglo

Film argentin réalisé par Ariel Winograd, sorti en 2021 en France – Titre original : El robo del siglo

Argentine, 2006. Un groupe de cambrioleurs s’apprête à réaliser un des plus célèbres et des plus ingénieux braquages de l’histoire d’Argentine, celui de la banque Río à Acassuso. Fernando réunit cinq de ses potes pour le braquage audacieux de centaines de coffres d’une banque, en creusant un tunnel depuis les égouts, non pas pour y entrer, mais en sortir. L’histoire vraie du plus gros casse d’Argentine en 2006, dont les braqueurs, dotés d’armes factices sont aujourd’hui libres et le butin retrouvé incomplet.

En 2006, un groupe de voleurs a réalisé ce qui est considéré comme l’un des braquages de banque les plus célèbres et les plus intelligents de l’histoire de l’Argentine, lorsqu’ils ont dévalisé la succursale du Banco Río à Acassuso.
Si le braquage parfait est un mythe du film de gangsters, il est aussi une réalité dont s’est souvent inspiré le cinéma. Et ce film d’Ariel Winograd s’inspire largement du braquage de  la succursale du Banco Río à Acassuso en 2006. Et ce gang de voleurs rappelle furieusement le gang des égoutiers à Paris en 1976. Dans les deux cas, un cerveau, dont s’est inspirée la série phénomène La Casa de papel.

Lands of murders = Freies Land

 Film allemand réalisé par Christian Alvart, sorti en 2019 – Titre original : Freies Land

Après la disparition soudaine de deux sœurs sans laisser de trace dans la région de l’Oder en 1992, les deux enquêteurs Markus Bach et Patrick Stein, fondamentalement différents, sont envoyés en Allemagne de l’Est pour enquêter sur le crime présumé. Pour les villageois, le cas est clair : les filles ont fui vers l’Ouest. Comme les deux collègues le découvrent bientôt, la vie dans les coins reculés de l’Allemagne suit son propre rythme. Les inspecteurs Bach et Stein sont surpris que personne ne s’inquiète pour les disparus et que personne ne veuille leur parler de l’affaire. Dans le village, ils se frayent un chemin à travers un bourbier de mensonges et d’intrigues et la recherche de l’agresseur devient une affaire laborieuse.

« Lands of Murders » est la copie presque parfaite de La Isla Minima (2014), film du réalisateur espagnol Alberto Rodriguez, récompensé par une flopée de Goyas. Même scénario, mêmes dialogues parfois, mêmes paysages lagunaires, même opposition politique dans la péninsule post-franquiste de la transition politique, économique, éthique. Espagne des années 1980 ou Allemagne des années 1990 : deux prétextes pour évoquer la difficile construction d’une identité commune.

The Red Riding Trilogy

Trilogie de téléfilms britanniques basée sur une série de romans policiers de David Peace, diffusée en 2009 sur Channel 4 au Royaume-Uni. Réalisés par Julian Jarrold (1974), James Marsh (1980) et Anand Tucker (1983) – Titre original : Red Riding: In the Year of Our Lord 

1974 : Dans le Yorkshire, la corruption généralisée des services de police fait régner la paranoïa et la méfiance. Un jeune journaliste, Eddie Dunford, tente de découvrir la vérité au sein du labyrinthe de mensonges de plus en plus complexe qui caractérise l’enquête de la police sur une série d’enlèvements d’enfants.

1980 :  » L’Eventreur  » terrorise le Yorkshire depuis six longues années. La police locale étant dans une impasse, l’inspecteur Peter Hunter arrive de Manchester pour reprendre l’enquête. S’étant fait des ennemis dans la région au cours d’une enquête sur une fusillade en 1974, Hunter se retrouve de plus en plus isolé quand sa version des événements vient contredire le discours officiel sur  » L’Eventreur « .

1983 : Nouvelle disparition d’une petite fille. Le superintendant Maurice Jobson relève des similitudes troublantes avec les enlèvements de 1974 qui le forcent à admettre qu’il a peut-être aidé à faire condamner la mauvaise personne. En essayant de corriger cette erreur judiciaire, l’avocat John Piggott découvre que plusieurs affaires ont été étouffées.

The Red Riding est un portrait au vitriol de l’Angleterre thatchérienne. C’est sobre, glauque et violent, comme les années de plomb que connut l’Outre-Manche.
Les trois films, sous-titrés comme les romans, 1974, 1980 et 1983, ont été tournés par des réalisateurs différents avec des techniques distinctes (super-8, 35 mm, vidéo numérique), mais présentent une impresionnante unité de lieu, de ton et d’ambiance. Chaque épisode a son héros, dont la fonction confère au récit une tonalité particulière : Eddie Dunford, jeune reporter du Yorkshire Post (1974) ; Peter Hunter, inspecteur de Manchester (1980) ; John Piggott, avocat miteux (1983)…
A regarder si vous avez le coeur bien accroché.

 

Malveillance = Mientras duermes

Thriller psychologique espagnol réalisé par Jaume Balagueró avec Luis Tosar, Marta Etura, sorti en 2011

César est un gardien d’immeuble toujours disponible, efficace et discret. Disponible pour s’immiscer dans la vie des habitants jusqu’à les connaître par cœur ; discret quand il emploie ses nuits à détruire leur bonheur ; efficace quand il s’acharne jusqu’à l’obsession sur Clara, une jeune femme insouciante et heureuse…

Figure de la nouvelle génération espagnole et spécialiste du film de genre et notamment du fantastique à ambiance, Jaume Balaguero, après la parenthèse zombiesque Rec, s’attaque cette fois-ci au thriller psychologique avec Malveillance, film précédé d’excellents retours lors de ses diverses projections en festivals.

BlacKkKlansman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan

Film américain de Spike Lee, sorti en 2018, avec John David Washington et Adam Driver

Au début des années 1970, plusieurs émeutes raciales éclatent dans les grandes villes des États-Unis. Ron Stallworth devient le premier officier noir américain du Colorado Springs Police Department, mais son arrivée est accueillie avec scepticisme, voire avec une franche hostilité. Prenant son courage à deux mains, Stallworth va tenter de faire bouger les lignes. Il se fixe alors une mission des plus périlleuses : infiltrer le Ku Klux Klan pour en dénoncer les exactions.

Ce film a obtenu le Grand Prix du Festival de Cannes en 2018.

Que Dios Nos Perdone

Film espagnol réalisé par Rodrigo Sorogoyen, sorti en 2016

Madrid, été 2011. La ville, plongée en pleine crise économique, est confrontée à l’émergence du mouvement des « indignés » et à la visite imminente du Pape Benoît XVI.
C’est dans ce contexte hyper-tendu que l’improbable binôme que forment Alfaro et Velarde se retrouve en charge de l’enquête sur un serial-killer d’un genre bien particulier. Les deux inspecteurs, sous pression, sont de surcroît contraints d’agir dans la plus grande discrétion…
Une course contre la montre s’engage alors, qui progressivement les révèle à eux-mêmes ; sont-ils si différents du criminel qu’ils poursuivent ?

 

La Fille du Train

Film américain réalisé par Tate Taylor, sorti en 2016 – Titre original : The Girl on the Train

Rachel prend tous les jours le même train et passe tous les jours devant la même maison. Dévastée par son divorce, elle fantasme sur le couple qui y vit et leur imagine une vie parfaite… jusqu’au jour où elle est le témoin d’un événement extrêmement choquant et se retrouve malgré elle étroitement mêlée à un angoissant mystère.

Adaptation du roman du même nom de la romancière britannique Paula Hawkins.

 

Inside Job

Thriller anglais réalisé par Nicolas Winding, sorti en 2003 – Titre original : Fear X

Attention, ne pas confondre avec Inside Job, titre du documentaire de Charles H. Ferguson sorti en 2010 analysant les causes de la crise financière mondiale débutant en 2007.

Harry Caine, vigile, ne se remet pas de la mort de Claire, son épouse, tuée par balles dans le parking du centre commercial où il travaille. La police n’a pas retrouvé le meurtrier. L’enquête piétine. Alors, Harry, hanté par le souvenir de sa femme, tente de résoudre le mystère. Grâce à son travail, il récupère les cassettes vidéo de surveillance, passe son temps à les visionner et à les analyser minutieusement, à la recherche du moindre indice. Au fur et à mesure, il accroche au mur les photographies de témoins ou de suspects potentiels. Un jour, une piste le conduit dans l’Etat du Montana, vers une certaine Kate, dont le mari, Peter, un policier, aurait été la dernière personne à croiser Claire…

Dans ses yeux

Drame argentin de Juan José Campanella (2010) – Titre original : El secreto de sus ojos

1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d’une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d’écrire un roman basé sur cette affaire « classée » dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d’écriture le ramène à ce meurtre qui l’obsède depuis tant d’années mais également à l’amour qu’il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l’Argentine où l’ambiance était étouffante et les apparences trompeuses…

Film d’atmosphère étouffant, Dans ses yeux joue avec les genres, passe aisément de l’enquête policière à la comédie, du thriller politique au mélodrame…

La isla minima

Thriller policier espagnol de Alberto Rodriguez (2015)

Deux flics que tout oppose, dans l’Espagne post-franquiste des années 1980, sont envoyés dans une petite ville d’Andalousie  pour enquêter sur l’assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales. Au cœur des marécages de cette région encore ancrée dans le passé, parfois jusqu’à l’absurde et où règne la loi du silence,  ils vont devoir surmonter leurs différences pour démasquer le tueur.

Véritable plongée dans l’Espagne de l’immédiat post-franquisme, ce polar politique a été salué pour la maîtrise de sa mise en scène et la mécanique implacable de son scénario. Couronné par 10 Goya (équivalent espagnole de nos Césars), La isla minima est un film noir, parfois dérangeant, souvent époustouflant.