Mon année à New York = My Salinger Year

Drame biographique canado-irlandais réalisé par Philippe Falardeau, sorti en 2020 – Titre original : My Salinger Year

1995. Joanna, jeune femme aspirant à devenir écrivain, quitte la Californie et son petit ami, Karl, pour aller s’installer à New York. Elle trouve un emploi au sein d’une agence littéraire réputée, dirigée par Margaret, qui la charge de répondre aux courriers adressés à l’écrivain J. D. Salinger, client de l’agence. Au lieu de renvoyer une réponse type, Joanna commence à écrire des courriers personnalisés à certains admirateurs. Par ailleurs, elle rencontre Don et accepte de s’installer avec lui…

Film d’ouverture du festival de Berlin en 2020, Mon année à New York pourrait ressembler à s’y méprendre au film Le diable s’habille en Prada, Sigourney Weaver remplaçant la sulfureuse Meryl Streep dans le rôle de directrice d’agence acariâtre. Mais les personnages (même l’invisible Salinger) donnent bien plus de profondeur à ce film qu’on ne pouvait l’imaginer.  

Le scénario du film est basé sur le livre éponyme de Joanna Rakoff, publié en 2014.

Girls

Série télévisée américaine en 62 épisodes d’environ 28 minutes créée par Lena Dunham, produite par Judd Apatow, et diffusée entre le et le 

L’entrée dans la vie active de quatre jeunes filles d’une vingtaine d’années, de leurs humiliations à leurs rares triomphes. Hannah, l’éternelle stagiaire, rêve de devenir écrivain ; Marnie, sexy et un peu garce sur les bords, ne manque pas d’ambition; et Jessa, hippie dans l’âme, aimerait gagner sa vie de son art…

Depuis 2012, le public découvre les tribulations d’un groupe de jeunes femmes – Marnie, Jessa, Shoshanna et Hannah –, quatre New-Yorkaises de la génération Y dans ce qu’elle a de plus exaspérant : des filles relativement aisées qui attendent énormément de leur vie professionnelle, qui doit être épanouissante, forcément artistique et « cool » – tout en ne se donnant pas toujours les moyens d’être à la hauteur de leur futur « moi ». En essayant de trouver leur voie, les réalités de la vie les frappent de plein fouet : vivre dans une ville trop chère avec peu d’argent, des relations amoureuses chaotiques, une sexualité compliquée.

Pour la première fois, une série télé américaine a représenté cet entre-deux de plus en plus long entre la fin des études et le début de la vie active : dans « Friends » ou « How I met your mother », les personnages n’étaient que sensiblement plus vieux. Mais, à la différence des filles de « Girls », s’ils étaient parfois fauchés, ils avaient (presque) tous un parcours professionnel stable.
Cette série aura contribué à inventer une nouvelle représentation du corps des femmes, suscité un vrai débat critique sur la diversité à la télévision, et permis l’entrée dans l’industrie d’une génération d’auteurs plus jeunes.

Saison 1 disponible au Centre de Ressources de Beaulieu

Si Beale Street pouvait parler = If Beale Street Could Talk

Film américain écrit et réalisé par Barry Jenkins, sorti en 2018. Le film est une adaptation du roman du même titre de James Baldwin.

Une jeune femme afro-américaine cherche à prouver l’innocence de son compagnon, accusé à tort d’un viol. L’action se passe à New York, au début des années 1970. Clementine « Tish » Rivers et Alonzo « Fonny » Hunt, amis d’enfance, entament une relation amoureuse lorsqu’ils arrivent à l’âge adulte. Fonny est accusé d’un viol, bien qu’il ait été arrêté peu de temps après le crime et qu’il lui aurait été matériellement impossible d’effectuer le trajet entre le lieu du crime et le lieu de son arrestation dans ce laps de temps.
Tish rend visite à Fonny en prison, et lui annonce qu’elle est enceinte de lui. Sharon, la mère de Tish, se rend à Porto Rico, où la victime du viol a déménagé, et s’efforce de la convaincre, en vain, qu’elle s’est trompée lorsqu’elle a identifié Fonny comme étant son agresseur. Sa situation lui semblant désespérée, Fonny accepte de plaider coupable, et est condamné.

Derrière cette histoire d’amour, ce que Barry Jenkins parvient à mettre intelligemment en place est évidemment une dénonciation acerbe de l’injustice dont les Afro-Américains souffrent quotidiennement aux USA. Par le prisme de l’amour, c’est toute une ségrégation judiciaire qui va mettre à mal la passion, sans pour autant parvenir à la briser.

Le Musée des merveilles = Wonderstruck

Film dramatique américain réalisé par Todd Haynes, sorti en 2017

Sur deux époques distinctes, les parcours de Ben et Rose. Ces deux enfants souhaitent secrètement que leur vie soit différente ; Ben rêve du père qu’il n’a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d’une mystérieuse actrice. Lorsque Ben découvre dans les affaires de sa mère l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York.

Avec ce film, Todd Haynes nous parle de ce moment si précieux de l’enfance où tout nous paraît possible et merveilleux ; où les sentiments d’abandon et d’amitié sont si universels qu’ils traversent le temps et l’espace pour nous toucher en plein cœur.
Le film multiplie ainsi les déclarations d’amour. Au septième art, tout d’abord, avec cet hommage au cinéma muet qui donne envie d’encadrer l’écran tellement les images sont belles, à New York aussi, son architecture unique et gigantesque, ses atmosphères si particulières et changeantes d’une avenue à l’autre. Enfin aux grands musées nationaux, qui nous paraissent si désuets aujourd’hui, mais qui ont profondément marqué des générations et des générations de jeunes Américains.

New York Melody = Begin again

Comédie dramatique américaine écrite et réalisée par John Carney sortie en 2013

Gretta et son petit ami viennent de débarquer à NYC. La ville est d’autant plus magique pour les deux anglais qu’on leur propose de venir y vivre pleinement leur passion : la musique. Le rêve va se briser et l’idylle voler en éclat quand, aveuglé par la gloire naissante, il va la plaquer pour une carrière solo et… une attachée de presse.
Ses valises prêtes et son billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier l’emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter. Dans la salle un producteur s’adonne à sa plus dangereuse passion : l’alcool. Revenu de tout, du succès et de sa gloire passée, amer, rancunier, il a perdu le fil de sa vie. Et soudain il entend cette voix, découvre cette grâce, ce talent brut et authentique… Une rencontre enchantée qui pourrait finir en chansons…

Retour à Montauk

Film dramatique allemand (joué en langue anglaise) écrit et réalisé par Volker Schlöndorff et sorti en 2017 – Titre original : Rückkehr nach Montauk

L’écrivain Max Zorn se rend à New York afin de promouvoir son dernier roman. Il raconte dans celui-ci l’échec d’une passion dans cette ville, il y a 17 ans. Ses pas l’emmènent irrémédiablement vers Rebecca, la femme décrite dans le livre. Originaire d’Allemagne de l’Est, elle est devenue entre temps une brillante avocate et vit depuis 20 ans à New York. Max Zorn a refait sa vie avec Clara, une femme plus jeune que lui. Malgré ce bonheur apparent, il ne parvient pas à faire table rase du passé. Il parvient à convaincre Rebecca de passer un weekend ensemble. Ils partent à Montauk, le petit village de pêcheurs au bout de Long Island, pour une ultime mise au point…

 

Mr Robot

Série télévisée américaine créée par Sam Esmail et diffusée depuis le 24 juin 2015

Elliot Alderson est un jeune informaticien vivant à New York, qui travaille en tant que technicien en sécurité informatique pour Allsafe Security. Celui-ci luttant constamment contre un trouble d’anxiété sociale et de dépression, son processus de pensée semble fortement influencé par la paranoïa et l’illusion. Il pirate les comptes des gens, ce qui le conduit souvent à agir comme un cyber-justicier. Elliot rencontre « Mr. Robot », un mystérieux anarchiste qui souhaite le recruter dans son groupe de hackers connu sous le nom de « Fsociety ». Leur objectif consiste à rétablir l’équilibre de la société par la destruction des infrastructures des plus grosses banques et entreprises du monde, notamment le conglomérat E Corp. (surnommé « Evil Corp. » par Elliot) qui, par ailleurs, représente 80 % du chiffre d’affaires d’Allsafe Security.

Saisons 1, 2 et 3 au Centre de Ressources de Beaulieu

Brooklyn Village

Film dramatique américain écrit et réalisé par Ira Sachs et sorti en 2016 – Titre original : Little Men

Une famille de Manhattan hérite d’une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d’abord très cordiales, notamment grâce à l’insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s’avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Une comédie dramatique sentimentale bercée par la violence de classe, la gentrification et la discrimination raciale.

 

Show me a Hero

Mini-série américaine créée par David Simon et réalisée par Paul Haggis, diffusée en 2015

Adaptation du livre éponyme de Lisa Belkin (inédit en français), cette mini-série suit le combat de Nick Wasicsko (joué par Oscar Isaac), jeune maire de la ville de Yonkers, près de New York, à la fin des années 80. Contraint par la justice, il dut faire construire des logements sociaux dans une zone essentiellement peuplée par une classe moyenne blanche violemment opposée au projet. Son combat, désespéré, absurde, terrifiant mais nécessaire, finira mal, comme le prédit la citation de Francis Scott Fitzgerald qui inspire le titre du livre et de la minisérie – « Montrez-moi un héros, et je vous écrirai une tragédie. »

Œuvre biographique tirée d’événements réels, Show me a hero sert, en creux d’un récit choral fait de trajectoires intimes, à revenir aux origines de la réflexion de David Simon sur la ville aux Etats-Unis, l’échec de ses systèmes politique, judiciaire et éducatif. Elle raconte la multiplication des ghettos, dans un pays où la peur de l’autre et les notions de confort et de propriété pèsent sur tout espoir de justice sociale, d’équité, de partage, et montre l’aveuglement d’une minorité bruyante face aux besoins de laissés-pour-compte déjà enfermés dans un cercle de misère et de criminalité – celui-là même si puissamment mis en scène dans The Wire.

Maggie a un plan

Comédie américaine réalisée par Rebecca Miller, sortie en 2015 – Titre original : Maggie’s Plan

Maggie, trentenaire, éternelle célibataire et new-yorkaise, a bien l’intention de faire un bébé toute seule, mais elle rencontre John, professeur anthropologie et écrivain en devenir, dont elle tombe immédiatement amoureuse.
John, lui, n’est pas très heureux en mariage avec la tumultueuse Georgette qui ne vit que pour sa carrière. Il la quitte pour Maggie, qui attend désormais un bébé, mais après quelques années de vie commune, Maggie a un autre plan en tête et aimerait jeter à nouveau John dans les bras de Georgette…